Trimestriel gratuit de poésie contemporaine

 

N°11 Juillet 2005 – ISSN 1764-7401

 

Claude Guibbert

(Lauréat du concours Alter Texto 2004)

 

- Frissons et possession -


Elles!
Ont-elles voulu porter
Au gré d'un vent magique
Le silence intérieur
Sous leurs ailes fossiles
Doux écrin de satin
Pour leur ambre saphique

Elles!
Rebelles
Courtisent l'e dans l'o
Tendres hémisphères
 Du hiatus dérivant
Vers la terre promise

Terre permise

Elles!
Douces sœurs des douceurs
Fidèles
Éclairent de volupté
Le parvis du futur
De leur marguerite effeuillée


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Retrouvez les poèmes et haïkus de Claude Guibbert http://claude-guibbert.chez.tiscali.fr/  et son dernier recueil publié aux Editions En Marge http://www.espacepoetique.com/edition/edition1.html

 

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Le règlement du concours de poésie Alter texto 2004 est disponible sur le site rubrique « concours ».

Et en fin de page, une nouvelle façon de participer à Alter Texto.

 

Toute reproduction des textes et illustrations présentés dans Alter Texto est interdite sans l’autorisation écrite des auteurs.

 

 

Xavier Jardin

 

 

 

C I M E S

 

 

 

 

 

béances    

        ailes ouvertes

                  déchirures 

dans le ciel

 

la violence des nues 

                  accrochée

                            aux cimes 

         dépouille l'orage

                  du vent rageur

            

       ciel

scindé        sous l'influence

         des foudres

 

à l'horizon les tourments 

évanouis                évadés

                    élancent la plainte    

des cimes

         au ciel effaré

 

         nu



 

Xavier Jardin, 32 ans, parisien, enseignant en science politique, écrit, en plus de ses travaux de recherche, de la poésie en amateur depuis plusieurs années. Sur Espaces Libres (http://espaceslibres.blogspot.com/) vous pourrez lire ses nombreux poèmes.

Il vient de voir son dernier recueil publié chez manuscrit.com : http://www.manuscrit.com/catalogue/textes/fiche_texte.asp?idOuvrage=4505

 

Illustration Alain Valet

http://www.magikglasses.com/aez/alainswf.html
http://www.artmajeur.com/alainvalet

 

 

 

Hélène Soris

 

CARTE PASSEE

 

 

Blancheur floue des pavés, des arbres

parallèle de rails ,  métal encaustiqué par le soleil du Nord

délavé par la pluie.

 

Esquisse des jours qui défilent

à travers les  vitres brouillées

qui regardent un peu

trop en arrière

 

Ne pas se pencher au dehors...

 

Un tramway, vert, toujours le même

avec ses publicités pour  le chocolat

défilé

d'enfants à la bouche gourmande

où coule une encre sucrée.

 

sur la grille  du jardinet

les pieds chaussés de semelles de bois s'y agrippent

pour voir mieux

 

et y balancer un corps léger de petite fille

grincement rythmé

 

un chien aboie au loin les moineaux pépient et la vie est douce

il y a juste un peu trop de silence

et un rien de poids de solitude

 

Sirène 

sursaut

appel d'un prénom encore neuf

vrombissements des avions encore invisibles

 

il faut rentrer

 

moue boudeuse.

 

on ne sait pas les flammes et la violence

seule l'absence a laissé sa trace

dans ces  quatre ans de souvenirs.

 

 

 

Hélène Soris est née à Lille, mais se fixe plus tard en Haute Savoie pour oublier les grisailles du Nord.


Ses vers très attachants et d'une grande sensibilité se retrouvent un peu partout sur le Net, ce qui lui donne l'opportunité de nouer de solides amitiés.
 Recueil de poèmes  : " Sur mon arbre " paru en 1993
Nombreuses pubications sur le Web, chez Jean-Pierre Rosnay, à Ecrits..Vains...

Retrouvez d’autres poèmes d’Hélène Soris : http://www.poesie-rivals.com/ailen/ailen.htm et http://www.francopolis.net/salon/Helenesalon.html

 

 


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Envoyez vos textes à Alter Texto : alter.texto@laposte.fr

Tout envoi suppose l’accord pour la parution dans Alter Texto, l’auteur gardant ses droits sur son œuvre.


 

 

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Philippe Bray

 

Avant de vivre

Avant de vivre,
à six heures, je pensais à ce que j'allais faire à huit.

Avant de vivre,
j'allais et venais,
je suivais le flux de l'incertain.

Des mots superflus brassant l'air...

Avant de vivre,
il n'y avait pas l'importance.
Il y avait comme une programmation dessinée
et finalement décevante.

Cette bruyère n'avait pas l'étoffe du printemps.
Cette bougie n'avait pas la poésie de la psychanalyse du feu de Bachelard.

Avant de vivre,
c'était comme si,
Je n'avais pas appris.

Cette forêt n'avait pas l'écume de la mer
Avant de vivre,
je n'avais pas vu la matière.

 

Si un jour

Si un jour, vous vous sentez fatigué, par je ne sais quel tracas, c'est que le temps est venu à vous, de porter l'ivresse au fond de votre âme ; je ne saurais dire le pourquoi, mais si, comme moi, la lassitude vient à certains endroits sans que l'on sache pourquoi, c'est, si je puis dire, que le temps est venu, chez vous, comme chez moi, de tout laisser choir, pour que vous puissiez porter chez vous, comme chez moi, l'ivresse de l'aurore sur la flore dans votre corps, pour que la beauté de cet environnement aquatique, gagne votre être pour la vie, et, que ces beautés soient vous, comme moi.

 

À la ville endormie

À la ville endormie,
chacun rentre chez soi.

Quand on sort,
tout entre.
C'est alors,
le calme des bleus nuits et des pluies d'étoiles.


Quelques poèmes extrait du recueil

-Mains-d'oeuvres- 1990/2004.
Aux éditions du manuscrit (www.manuscrit.com)

Retrouvez d’autres poèmes de Philippe Bray
http://www.philippebray.net

 

 

 

 

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Proposition d’écriture : à partir de l’illustration d’Alain Valet ci-dessous, proposez une interprétation poétique. Elle sera peut-être publiée dans le numéro 12 d’Alter Texto.

 

 

Illustration Alain Valet

http://www.magikglasses.com/aez/alainswf.html
http://www.artmajeur.com/alainvalet

 

 

 

 

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