revue gratuite de poésie contemporaine


N°8 Octobre 2004 – ISSN 1764-7401

 

 

Claude Guibbert

 

 

 

Le raisin de la nuit

 

Fermente dans des rêves

 

Venus de nulle part

 

 

*

 

Douze coups de minuit

 

Inséminent le temps

 

Dans le ventre chaud

 

Du lendemain

 

*

 

 

Qui ne rêverait pas

 

De revivre à rebours

 

Le parcours

 

Qui précède son amertume

 

Jusqu'à la terre ferme

 

De - l'Utopie du Palindrome -

De

La

Vie

Dure

 

*

 

 

Extrait du recueil : "EMPREINTES DE NUITS D'IVOIRE"

 

Lisez absolument son nouveau recueil « seul le regard a changé »…

http://claude-guibbert.chez.tiscali.fr/  

 

 

Peinture Claude Guibbert

 

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Soleil

de Konsstrukt

 

 

La falaise était haute
Il n'y avait rien autour
Au-dessus le ciel
Brûlait tout et un faucon
Ou un aigle ou un vautour
Ne volait plus
J'ai tracé autour de son cadavre un cercle de craie blanche
Ses plumes étaient blanche aussi
Il était étendu ses ailes déployées
Sa face contre le ciel
Je me suis étendu
Mon corps contre le sien
Il sentait la chair chaude
Il sentait la chair morte
Il renvoyait contre ma peau la chaleur grise des pierres
Mon corps écrasait le sien
Et mon regard regardait comme le sien
Le ciel me brûlait les yeux
Et c'était comme si je volais
Comme si je volais avec le faucon
Ou l'aigle ou le vautour mort
Nous volions aveugles
Les yeux brûlés
Et il n'y avait rien autour

 


Retrouvez d’autres poèmes et textes de Konsstrukt :
http://www.u-blog.net/labyrinthe01

 

 

 

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Sandrine Bettinelli

 

HIRONDELLE DEMOISELLE

Hirondelle demoiselle

Pose-toi sur mes yeux

Demain je m'envolerai

Je mettrai dans mes bagages

Une plume

Un frisson de neige

L'envie des pays chauds

Des ailes sous mes paupières

Les chemins sont lourds

La fatigue s'accroche

L'aventure lasse

Hirondelle demoiselle

Mon cœur s'est posé sur un fil

Demain j'étendrai le cou

Pour voir un peu plus loin

Au delà du chemin

Courir au creux du monde

Kaléidoscope

Bousculer ses cristaux

Secouer la poussière

Remettre mes sandales

Hirondelle demoiselle

Demain je m'envolerai.

 

 

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Corinne Orieska-Cornec

 

Le temps qui n’existe plus

 

 

Dans le temps qui n'existe plus

nous restons,
silencieux
à contempler la nuit.


A l'orée de l'espace
où l'univers se fend
il est encore un temps,
celui où nous rêvons.

Les prés étaient fleuris
les animaux vivaient
nous savourions l'infime
c'était ça le bonheur...

Dans le temps qui n'existe plus

nous restons
silencieux
à contempler nos vies.

 

 

 

 

 

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